Le suremballage
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Le suremballage
Le suremballage
Il est le plus souvent un support marketing, un atout séduction qui déclenche l’envie d’acheter. Même s’il est utilisé de façon abusive et souvent dénoncé, les fabricants se montrent pourtant réticents à l’idée de supprimer ou simplement réduire le suremballage. En attendant, l’environnement le paye cher. Et les consommateurs aussi.
Emballage et suremballage
Si certains produits doivent être emballés efficacement pour des raisons évidentes de conservation, d’autres sont tout à fait superflus et ne constituent rien d’autre qu’un énorme gâchis.
Il faut distinguer trois types d’emballage:
•l’emballage de vente : il s’agit de l’emballage qui assure la conservation du produit, destiné au consommateur final, par exemple la boîte de conserve ou le pot de yaourt.
•l’emballage groupé : la deuxième couche d’emballage, il sert à réunir plusieurs articles.
•l’emballage de transport : son rôle est de protéger et de faciliter la manutention du produit.
Le suremballage vise à améliorer la protection du produit ou d’en améliorer l’impact visuel. Cet emballage supplémentaire non nécessaire n’a pas rôle de conservation. Les industriels ajoutent un emballage carton supplémentaire pour faciliter l’identification visuelle de la marque et se démarquer des autres produits concurrents. Précisément, ce type d’emballage est décrié.
Nos déchets en quelques chiffres
Chiffres de l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) – édition 2014
En 2010 :
•355 millions de tonnes de déchets produits en France
•38,5 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés collectés
•19,6 millions de tonnes de déchets envoyés dans des installations de stockage
•15 millions de tonnes de matériaux recyclés utilisés
•13,8 millions de tonnes de déchets non dangereux non minéraux incinérés avec récupération d’énergie
•15,7 milliards d’euros de dépense de gestion (2011)
Un coût pour l’environnement… et pour le consommateur
La fabrication de ces suremballages nécessite beaucoup d’énergie et de matière première. Il en résulte aussi une production de gaz à effet de serre pour le transport et le traitement final. Les emballages représentent jusqu’à 40% du poids de nos poubelles, les suremballages compte pour un grande partie dans ce chiffre. Les emballages qui échappent au tri sélectif finissent incinérés, ajoutant encore plus de pollution. En réduisant nos emballages, ce sont jusqu’à 65 kg de moins par habitant et par an qui pourraient être évités selon l’ADEME.
Les conséquences sont aussi financières pour le consommateur. L’emballage représente jusqu’à 20% du coût dans le produit fini. Ce pourcentage monte jusqu’à 65% pour les produits cosmétiques. Le coût du traitement de ces déchets indésirables est lui aussi non négligeable. Qu’ils soient recyclés ou incinérés, le coût du traitement de ces emballages superflus se répercute inévitablement sur les citoyens.
Suremballage : à nous d’agir !
Les industriels et les distributeurs se montrent peu enclin à vouloir régler ce problème. Par conséquent, l’acheteur final par ses habitudes de consommation a un rôle majeur à jouer.
En effet, au lieu de régler le problème à la base, c’est-à-dire de supprimer ou du moins limiter les surremballages, les fabricants préfèrent le plus souvent cotiser à des sociétés de traitement et de revalorisation des déchets. Une façon de se donner un peu de couleur verte en arborant le fameux logo rond sur leurs emballages. Bel exemple de transfert de responsabilités.
Malheureusement cela n’incite pas les consommateurs à changer leurs habitudes. Partant du principe que les industriels s’adaptent en permanence à la demande, il suffirait simplement de ne plus acheter de produits suremballés pour que les distributeurs n’en vendent plus, n’en commandent plus, et que finalement les fabricants n’en produisent plus.
Facile à dire mais peut-être un peu utopique. En attendant que ces derniers prennent conscience de l’effet dévastateur en terme d’image que peuvent avoir leurs produits sur les consommateurs avertis, il appartient à chacun d’entre nous, consommateurs, de prendre…
Quelques habitudes simples…
•Bannir de ses achats les produits suremballés
•Privilégier les formats familiaux
•Choisir des produits recyclables
•Cuisiner soi-même et éviter les plats préparés
•Utiliser des recharges
•Boycotter les dosettes de café, les portions individuelles
•Acheter en vrac, dans des sachets en papiers
Et la liste n’est pas exhaustive. C’est à force de petites actions au quotidien, de bon sens et une incitation auprès de votre entourage de vous suivre dans votre démarche, qui permettra de voir disparaître ces suremballages des rayons des supermarchés.
Re: Le suremballage
Et vous, faites vous attention aux suremballages ou bien ce n'est pas quelque chose qui vous prèoccupe ??
Re: Le suremballage
Les chiffres sont assez éffrayant, ce serai en effet une bonne chose que le suremballage disparaisse.
Mais pour ma part, je doit acheter au moins cher donc; j'ai pas toujours le choix a ce niveau là.
Mais pour ma part, je doit acheter au moins cher donc; j'ai pas toujours le choix a ce niveau là.
Yoda- Modérateur
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