Peut-ont vivre hors du système
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Peut-ont vivre hors du système
1) Pensez vous qu’il doit possible à l’heure actuelle de vivre et survivre hors du système?
2) A votre avis est ce que c’est une idée qui a de forte chance de se développer de plus en plus dans les décénnies à venir?
Re: Peut-ont vivre hors du système
Je crois que nous avons déjà abordé ce sujet lors d'une occasion différente.
J'ai suivi avec intérêt ce reportage et il y a une chose qui m'a marqué :
tous ceux qui tentent de se marginaliser, ont une dépendance plus ou moins directe avec le "grand système". Par exemple les revenus comme le chômage ou bien ils sont dépendants de la charité des autres ou ceux qui acceptent que l'on dépasse un peu les lois et interdits sur un terrain communal.
Il y a toujours suffisamment de règles et de lois permettant aux autorités de rendre la vie impossible à tous ceux qui sortent du rang.
La sortie du système me parait quelque peu utopique dans tous les pays occidentaux, mais pas partout dans le monde, à condition d'avoir appris à vivre sur un terrain non gangréné par le système. Il faut aller loin pour cela.
J'ai suivi avec intérêt ce reportage et il y a une chose qui m'a marqué :
tous ceux qui tentent de se marginaliser, ont une dépendance plus ou moins directe avec le "grand système". Par exemple les revenus comme le chômage ou bien ils sont dépendants de la charité des autres ou ceux qui acceptent que l'on dépasse un peu les lois et interdits sur un terrain communal.
Il y a toujours suffisamment de règles et de lois permettant aux autorités de rendre la vie impossible à tous ceux qui sortent du rang.
La sortie du système me parait quelque peu utopique dans tous les pays occidentaux, mais pas partout dans le monde, à condition d'avoir appris à vivre sur un terrain non gangréné par le système. Il faut aller loin pour cela.
Dernière édition par Confucius le Lun 18 Déc 2017 - 18:37, édité 1 fois
Confucius- Modérateur
- Messages : 552
Re: Peut-ont vivre hors du système
1) lui c’est possible mais ca veut dire devoir se plier à une vie de marginale et de marginalisé. Ce qui entraine beaucoup de sacrifices, a commencer par le fait de ne pas pouvoir travailler pour gagner sa croûte.
2) ce serait bien que les gens prennent conscience que notre société est nécrosée et qu’il faut montrer l’exemple en changeant notre maniere de faire.
2) ce serait bien que les gens prennent conscience que notre société est nécrosée et qu’il faut montrer l’exemple en changeant notre maniere de faire.
Galiane- Messages : 193
Age : 60
Re: Peut-ont vivre hors du système
Oui c’est vrai que le chemin est encore long avant de changer les mentalités, mais pour ma part je reste confiante. Les plus téméraires donnent déja l’exemple, quitte à passer pour des marginaux.. tandis que les autres prennent de plus en plus conscience que notre société est deletere et vat droit dans le mur si rien ne change.
Avec les reseaux sociaux, l’hyper communication des media, l’informations circule, les gens qui vivent dans des endroits reculès sont mis au courant des derives de notre société.. ou y sont eux même confronté à un moment ou à un autre de leur vie. Ce qui leur ouvre ensuite la voie pour faire leur propres recherches et découvrir tout ce qu’on essaye encore de nous cacher sous le tapis!!
Donc à terme ( et ca ne saurait tarder) les gens pousseront les politiques et les institutions à revoir leur maniere de penser notre socièté et de la gouverner. Je pense que d’ici dix ans, quand la situation générale aura atteint un seuil vraiment critique, le monde se décidera enfin à redonner une place à ce qui aurait toujours du rester notre prioritè; à savoir la protection de la nature et de toutes formes de vie comme quelque chose de sacrée auquel nul ne devrait toucher. Faire passer la protection du vivant avant la capitalisme destructeur qui nous plonge actuellement dans le gouffre.
Croisons les doigts, gardons espoir.. En esperant que d’ici là, certaines pertes ne soit pas irreversibles. Personnellement c’est surtout ca qui m’inquiéte, mais sinon j’ai espoir que l’humanité se reveille un jour et construise un avenir meilleur pour nos descendants en tenant compte des grandes leçons du passé.
Avec les reseaux sociaux, l’hyper communication des media, l’informations circule, les gens qui vivent dans des endroits reculès sont mis au courant des derives de notre société.. ou y sont eux même confronté à un moment ou à un autre de leur vie. Ce qui leur ouvre ensuite la voie pour faire leur propres recherches et découvrir tout ce qu’on essaye encore de nous cacher sous le tapis!!
Donc à terme ( et ca ne saurait tarder) les gens pousseront les politiques et les institutions à revoir leur maniere de penser notre socièté et de la gouverner. Je pense que d’ici dix ans, quand la situation générale aura atteint un seuil vraiment critique, le monde se décidera enfin à redonner une place à ce qui aurait toujours du rester notre prioritè; à savoir la protection de la nature et de toutes formes de vie comme quelque chose de sacrée auquel nul ne devrait toucher. Faire passer la protection du vivant avant la capitalisme destructeur qui nous plonge actuellement dans le gouffre.
Croisons les doigts, gardons espoir.. En esperant que d’ici là, certaines pertes ne soit pas irreversibles. Personnellement c’est surtout ca qui m’inquiéte, mais sinon j’ai espoir que l’humanité se reveille un jour et construise un avenir meilleur pour nos descendants en tenant compte des grandes leçons du passé.
Re: Peut-ont vivre hors du système
Bonjour,
Outre le fait que je trouve le reportage excellent et bien choisi, ainsi que les 2 questions posées, je commencerais par mettre l'accent tout de suite sur les enfants.
Pour plusieurs raisons :
1) il faut etre très courageux, ou avoir une foi solide, pour embarquer un nouveau né, ou un jeune enfant, dans une aventure pareille. J'ai vécu périodiquement en Inde, dans des ashrams, mais je n'ai jamais eu d'enfant, et même si on taxe généralement les solitaires de "courageux", je trouve que ce qualificatif vaut beaucoup plus pour des parents, qui n'ont pas le droit à l'erreur, qui doivent nourrir quotidiennenment l'enfant et se maintenir eux-mêmes en bonne santé pour pouvoir s'occuper de leur famille, etc, ça exclut pas mal d'improvisations et de libertés qu'un solitaire peut se permettre. Sans parler des angoisses, etc.
2) Quelquefois, ce n'est pas du courage, mais de l'inconscience, de la témérité, voire de la bêtise, et on fait alors prendre des risques inconsidérés à l'enfant, sans compter qu'il y a une part d'éducation sociétale (la partie qui est bonne) qui ne sera pas donnée à l'enfant. (je dis ça car j'ai vu des comportements douteux dans des communautés post-hippies vivant dans les hauteurs des montagnes germano-suisses au début des années 90).
3) il faut doublement du courage, parce qu'en plus, la question des enfants est le point précis où les préfets, juges, policiers, pompiers, maires et services sociaux seront intransigeants et vous remettront manu militari dans les rails de la société au moindre risque exagéré : j'ai encore en tête ce couple des années 70, qui vivait dans le sud-ouest de la France, faisait pousser ses légumes, vivait dans une caravane, etc, la société n'a rien fait. Le jour où ils ont eu un enfant, puis 2, ouh la la, branle bas de combat, le ciel leur est tombé sur la tête, c'est là où on les a vu à la télé : services sanitaires sur le dos pour les vaccins, pour les conditions de vie en été, en hiver, préfet qui faisait vérifier si les enfants allaient à l'école, avec menace de les placer à la DDAS si le couple n'obtempérait pas, tout cela avec le couple en colère qui refusait de placer leurs enfants dans les écoles de la république car l'athéisme débile allait leur être enseigné (ils n'avaient pas tort), etc etc. Ils ont tant résisté que ca a duré très longtemps, et je ne connais pas la fin de l'histoire, mais bon... quelle bataille rangée !
C'est pour ces raisons que, traditionnellement, à part les vagabonds et les miséreux mis involontairement dans des situations marginales, les gens qui vivaient volontairement à l'écart de la société, ou presque à l'écart, étaient toujours les moines, ou nonnes, en monastère ou en ermitage, sans famille.
Car les anciens avaient pensé à tout, acceptaient facilement le risque pour soi-même, mais étaient très prudents en ce qui concernait la sécurité de la vie d'autrui. C'est ma mentalité. Je veux bien faire tout ce qu'on veut, mais mettre intellectuellement un bébé en danger, c'est non, sauf si je sens le Divin qui me dit à l'intérieur : "là, tu peux y aller, tu n'auras pas de souci". (ça m'est déjà arrivé plusieurs fois, ainsi, tout n'est pas paramétrable avec la tête et les règles, car la vie et Dieu sont infinis). Le bébé n'est pas un objet, contrairement à ce que croit cette société moderne débile, qui fait tout et n'importe quoi avec les embryons, foetus, bébés, enfants, etc.
En monastère Hindou, Chrétien, Taoiste, Bouddhiste, on apprend que le moine doit servir les familles du monde, et c'est ce que j'ai vu en pratique, il y a des semaines entières où il fallait trimbaler des marmites énormes de nourriture sur la place des villages, ou porter des briques pour bâtir des maisons aux miséreux sous l'oeil d'un cadre pro du bâtiment. C'était la vision de Mère Teresa, de l'Abbé Pierre, de Soeur Emannuelle, St Vincent de Paul, etc etc : ne pas se déclarer stupidement, illusoirement et intellectuellement "à l'écart de la société", mais au contraire, travailler avec la société pour limiter les souffrances de l'homme. Et voir des laics travailler avec des moines, c'est magnifique, d'une beauté infinie, les cadres laics du batiment finissent par être tant touchés qu'ils viennent aider bénévolement le week end, du coup, leurs patrons d'entreprise sont touchés aussi et donnent des matières premières de leurs entreprises, etc etc, quand on donne le "la", les hommes deviennent extraordinaires !
Pour moi, c'est ça, la marginalité, c'est faire descendre une Lumière sur le monde, c'est cette énergie Divine qui changera tout, et non des actes individuels, qui ont leur poids pur et juste, certes, mais sans portée universelle si on ne soulage jamais les douleurs d'autrui.
C'est une loi spirituelle, celle de Jésus et de toutes les vrais religions : si on veut donner du poids, de la Lumière universelle à un acte, il faut prendre en compte la souffrance d'autrui, la misère, la maladie d'autrui. Si on ne s'occupe que d'être "marginal", extérieurement, donc artificiellement, on ne changera pas le monde. Des révolutions extérieures sont peut être parfois nécessaires pour certains, mais ce sont toujours des sous-révolutions, avec un côté toujours minable quelque part.
C'est pour ça que je mets de suite de côté cette ânerie de dire que les marginaux de la vidéo "sont des parasites parce qu'ils touchent du chomage ou des aides sociales", ce qui est aberrant car qui n'est pas un parasite en ce bas monde rempli de gens payés pour beaucoup à ne pas faire grand chose ? Et nos dirigeants et hauts fonctionnaires incompétents payés grassement à ne rien foutre, et même à enfoncer le monde, ce ne sont pas des parasites aussi ? Et tous ces banquiers, intermédiaires du tertiaire, grands patrons vivant sur le dos des travailleurs ? Tous les gens, extrêmement majoritaires, qui influencent négativement le monde vers l'égoisme, en le détruisant, en étant pollueurs, ce sont pire que des parasites ! Nous sommes tous parasites, donc ça ne sert à rien de parler de ça, que chacun vive sa vie. Au moins, les gens des bois ne polluent presque pas.
Cette histoire de parasite est un faux débat, qui montre uniquement à quel point le niveau philosophique a baissé en société, on ne sait même plus faire le distingo de ce dont il faut parler ou non.
Pareil pour cette histoire infantile de dire qu'on est à 100%, ou à 80%, ou à 70%, ou à 50%, véritablement en dehors de la société ou non.
C'est n'importe quoi, qu'est ce que ça peut faire ?? Si on est à 100% en dehors de la société mais qu'on n'a que de l'égoisme en tête, on ne changera pas le monde, car non porté par la Lumière, et ce, même si on est nombreux à "vivre soit-disant 100% hors société". C'est alors de la fausse marginalité, de la fausse révolution, de la fausse originalité, ce dont l'ère moderne artificielle est très friande. C'est ainsi assez stupide de parler de ça, car il est évident que chaque cas sera différent et aura un taux d'indépendance élevé ou pas, peu importe, chacun fait ce qu'il peut.
J'ai rencontré il y a 2 ans, en Dordogne, dans la vallée proche de Kagyu Ling, le plus grand centre bouddhiste européen, en me promenant dans la montagne, des ermites qui vivaient dans les bois, sans électricité, dans des cabanes sommaires, en faisant pousser quelques légumes, et en se lavant dans la rivière. Pour eux, jamais question de discuter de savoir s'ils étaient 100% autonomes ou pas, car ce serait une discussion matérialiste aberrante et inutile, infantile, ce serait rester dans le Système, et tomber dans son piège, justement !
Non, leur préoccupation était d'incarner la Lumière en eux, sans polluer le monde, ok, mais le but était spirituel, ainsi, leur innocence d'âme se répandrait bien plus efficacement dans le monde, que de collectionner extérieurement un grand nombre de vies "à l'écart".
Ce qui m'embête un peu dans la vidéo, c'est que j'ai l'impression qu'on reste intérieurement un peu dans le Système en ne voulant changer les choses qu'extérieurement. Alors, tout ça va se développer, certes, mais si le but ne devient jamais spirituel, ça capotera, comme toutes les révolutions matérielles, à mon avis.
Et puis des révolutionnaires matérialistes pourront trouver que partir à l'écart, c'est continuer l'individualisme du Système, au lieu de faire des luttes collectives sociales et politiques. Un communiste à l'ancienne, genre Georges Marchais, gueulerait tout de suite en voyant la vidéo, l'oeil exorbité, avec l'accent viril et la voix chevrotante :
"Qu'est ce que c'est que ça ?? Bien sur que le capitalisme détruit le monde ! Mais voyons, il faut lutter pour aller chercher le changement ! Il faut aller chercher Giscard, Chirac, les banquiers, par la peau des fesses, et les remplacer par des gens corrects ! Qu'est ce qu'ils font ces jeunes, là, à squatter des immeubles ?? ils croient que ça va changer le monde ?? Mais ils sont naifs, ma parole ! Dès que ça dérangera le Capital, ils seront mis dehors et il n'en restera rien ! Ils n'ont rien compris au cynisme du grand capital, ce sont des enfants, et relativement lâches de surcroit ! Les classes populaires doivent lutter collectivement, pour que le résultat soit pérenne, voyons ! Sans lutte, le Capital n'abandonnera aucune de ses prérogatives, aucune !".
Ce n'est pas mon option, car je préfère agir par le biais d'une démarche spirituelle, mais il me plait de l'imaginer dire ça, car il n'aurait pas si tort que ça, quand même, hein...
Je dirais même que ce n'est pas incompatible avec une démarche spirituelle, si demain, les gens en ont marre des Macron et autres politiques libéraux qui saccagent ce monde, je descendrais dans la rue aussi. Je n'enverrais en aucun cas des pavés sur la tête de policiers, mais lutterais matériellement tant que ça restera dans le cadre du respect strict et total de la vie d'autrui. Sans ce respect, je n'y participerais plus, c'est évident, j'ai peu de gout pour le n'importe quoi. Les guignoleries matérialistes de 68, très peu pour moi.
Quand la violence parait indispensable, il faut tout arrêter, s'éloigner, méditer, prier fortement, et la solution autre arrive. Les gens qui ne connaissent pas ça, sont ceux qui n'ont pas essayé, ou pas assez sincèrement. (la tiédeur ne donne pas grand chose, évidemment, c'est le Feu qui connecte).
En conclusion, je vais répondre à la question de savoir si on peut vivre à l'écart.
Tout dépend de ce que la vie nous permet, quel est notre karma, et pourquoi on le fait, et jusqu'où on est prêt à aller.
En France, le Système pourra facilement interdire les fameuses maisonnettes des bois à 15000 euros, pour protéger "le secteur du bâtiment", comme ils disent, le même système pourra jouer sur les obligations sociales vis à vis des enfants, etc, donc en France, c'est possible, mais... c'est emmerdant. Surtout avec les normes de plus en plus obligatoires, nombreuses et infantilisantes.
Ailleurs, c'est différent.
En Inde, il y a Auroville.
J'ai connu un ashram hindou en Inde où on m'a proposé de rester à vie, en vivant collectivement. Et en aidant les miséreux.
A la frontière du Tibet et de l'Inde, il y a des monastères bouddhistes qui vous accueillent les bras ouverts, des moines au sourire d'une autre planète, ils vous serrent dans les bras et vous sentez tout l'amour du monde, et ils adorent si on reste le plus longtemps possible, ils présentent leurs médecins pour rassurer, présentent leurs plantations et proposent au visiteur intéressé par une vie spirituelle de rester là définitivement.
Ainsi, tout est possible, je ne vois pas de limite, sinon celles que l'on s'impose à soi-même.
En revanche, si on n'agit jamais pour les miséreux, et jamais dans un but spirituel, on peut faire ce qu'on veut, même si on est des milliards à vivre à l'écart, ça capotera. Ainsi va le vide du matérialisme philosophique, et ainsi disparaissent les civilisations.
Car le seul problème est toujours le même, et aucune gesticulation moderne et aucune tentative hypocrite de compliquer les choses n'y changera rien : aller vers la Transcendance, partager ses richesses avec autrui et soulager la misère d'autrui est absolument indispensable, sinon, on aura la guerre, la pollution, toutes les saloperies imaginables, et ce, quels que soient nos philos tarabiscottées inutiles qu'on défendra.
Il n'y a pas de Macron, pas de Capital, pas de pollution, rien, c'est de la fumée, des miroirs pour nous faire voir que nos comportements sont faux. Si on partage tout, c'est Dieu qui s'occupe de changer les Macron, Système, et cie.
On peut vérifier ça individuellement, dans nos vies, et une fois que la chose est comprise, tenter de l'appliquer collectivement.
En dehors de ça, à mon avis, c'est la fin de civilisation.
Bonnes fêtes à tous.
Outre le fait que je trouve le reportage excellent et bien choisi, ainsi que les 2 questions posées, je commencerais par mettre l'accent tout de suite sur les enfants.
Pour plusieurs raisons :
1) il faut etre très courageux, ou avoir une foi solide, pour embarquer un nouveau né, ou un jeune enfant, dans une aventure pareille. J'ai vécu périodiquement en Inde, dans des ashrams, mais je n'ai jamais eu d'enfant, et même si on taxe généralement les solitaires de "courageux", je trouve que ce qualificatif vaut beaucoup plus pour des parents, qui n'ont pas le droit à l'erreur, qui doivent nourrir quotidiennenment l'enfant et se maintenir eux-mêmes en bonne santé pour pouvoir s'occuper de leur famille, etc, ça exclut pas mal d'improvisations et de libertés qu'un solitaire peut se permettre. Sans parler des angoisses, etc.
2) Quelquefois, ce n'est pas du courage, mais de l'inconscience, de la témérité, voire de la bêtise, et on fait alors prendre des risques inconsidérés à l'enfant, sans compter qu'il y a une part d'éducation sociétale (la partie qui est bonne) qui ne sera pas donnée à l'enfant. (je dis ça car j'ai vu des comportements douteux dans des communautés post-hippies vivant dans les hauteurs des montagnes germano-suisses au début des années 90).
3) il faut doublement du courage, parce qu'en plus, la question des enfants est le point précis où les préfets, juges, policiers, pompiers, maires et services sociaux seront intransigeants et vous remettront manu militari dans les rails de la société au moindre risque exagéré : j'ai encore en tête ce couple des années 70, qui vivait dans le sud-ouest de la France, faisait pousser ses légumes, vivait dans une caravane, etc, la société n'a rien fait. Le jour où ils ont eu un enfant, puis 2, ouh la la, branle bas de combat, le ciel leur est tombé sur la tête, c'est là où on les a vu à la télé : services sanitaires sur le dos pour les vaccins, pour les conditions de vie en été, en hiver, préfet qui faisait vérifier si les enfants allaient à l'école, avec menace de les placer à la DDAS si le couple n'obtempérait pas, tout cela avec le couple en colère qui refusait de placer leurs enfants dans les écoles de la république car l'athéisme débile allait leur être enseigné (ils n'avaient pas tort), etc etc. Ils ont tant résisté que ca a duré très longtemps, et je ne connais pas la fin de l'histoire, mais bon... quelle bataille rangée !
C'est pour ces raisons que, traditionnellement, à part les vagabonds et les miséreux mis involontairement dans des situations marginales, les gens qui vivaient volontairement à l'écart de la société, ou presque à l'écart, étaient toujours les moines, ou nonnes, en monastère ou en ermitage, sans famille.
Car les anciens avaient pensé à tout, acceptaient facilement le risque pour soi-même, mais étaient très prudents en ce qui concernait la sécurité de la vie d'autrui. C'est ma mentalité. Je veux bien faire tout ce qu'on veut, mais mettre intellectuellement un bébé en danger, c'est non, sauf si je sens le Divin qui me dit à l'intérieur : "là, tu peux y aller, tu n'auras pas de souci". (ça m'est déjà arrivé plusieurs fois, ainsi, tout n'est pas paramétrable avec la tête et les règles, car la vie et Dieu sont infinis). Le bébé n'est pas un objet, contrairement à ce que croit cette société moderne débile, qui fait tout et n'importe quoi avec les embryons, foetus, bébés, enfants, etc.
En monastère Hindou, Chrétien, Taoiste, Bouddhiste, on apprend que le moine doit servir les familles du monde, et c'est ce que j'ai vu en pratique, il y a des semaines entières où il fallait trimbaler des marmites énormes de nourriture sur la place des villages, ou porter des briques pour bâtir des maisons aux miséreux sous l'oeil d'un cadre pro du bâtiment. C'était la vision de Mère Teresa, de l'Abbé Pierre, de Soeur Emannuelle, St Vincent de Paul, etc etc : ne pas se déclarer stupidement, illusoirement et intellectuellement "à l'écart de la société", mais au contraire, travailler avec la société pour limiter les souffrances de l'homme. Et voir des laics travailler avec des moines, c'est magnifique, d'une beauté infinie, les cadres laics du batiment finissent par être tant touchés qu'ils viennent aider bénévolement le week end, du coup, leurs patrons d'entreprise sont touchés aussi et donnent des matières premières de leurs entreprises, etc etc, quand on donne le "la", les hommes deviennent extraordinaires !
Pour moi, c'est ça, la marginalité, c'est faire descendre une Lumière sur le monde, c'est cette énergie Divine qui changera tout, et non des actes individuels, qui ont leur poids pur et juste, certes, mais sans portée universelle si on ne soulage jamais les douleurs d'autrui.
C'est une loi spirituelle, celle de Jésus et de toutes les vrais religions : si on veut donner du poids, de la Lumière universelle à un acte, il faut prendre en compte la souffrance d'autrui, la misère, la maladie d'autrui. Si on ne s'occupe que d'être "marginal", extérieurement, donc artificiellement, on ne changera pas le monde. Des révolutions extérieures sont peut être parfois nécessaires pour certains, mais ce sont toujours des sous-révolutions, avec un côté toujours minable quelque part.
C'est pour ça que je mets de suite de côté cette ânerie de dire que les marginaux de la vidéo "sont des parasites parce qu'ils touchent du chomage ou des aides sociales", ce qui est aberrant car qui n'est pas un parasite en ce bas monde rempli de gens payés pour beaucoup à ne pas faire grand chose ? Et nos dirigeants et hauts fonctionnaires incompétents payés grassement à ne rien foutre, et même à enfoncer le monde, ce ne sont pas des parasites aussi ? Et tous ces banquiers, intermédiaires du tertiaire, grands patrons vivant sur le dos des travailleurs ? Tous les gens, extrêmement majoritaires, qui influencent négativement le monde vers l'égoisme, en le détruisant, en étant pollueurs, ce sont pire que des parasites ! Nous sommes tous parasites, donc ça ne sert à rien de parler de ça, que chacun vive sa vie. Au moins, les gens des bois ne polluent presque pas.
Cette histoire de parasite est un faux débat, qui montre uniquement à quel point le niveau philosophique a baissé en société, on ne sait même plus faire le distingo de ce dont il faut parler ou non.
Pareil pour cette histoire infantile de dire qu'on est à 100%, ou à 80%, ou à 70%, ou à 50%, véritablement en dehors de la société ou non.
C'est n'importe quoi, qu'est ce que ça peut faire ?? Si on est à 100% en dehors de la société mais qu'on n'a que de l'égoisme en tête, on ne changera pas le monde, car non porté par la Lumière, et ce, même si on est nombreux à "vivre soit-disant 100% hors société". C'est alors de la fausse marginalité, de la fausse révolution, de la fausse originalité, ce dont l'ère moderne artificielle est très friande. C'est ainsi assez stupide de parler de ça, car il est évident que chaque cas sera différent et aura un taux d'indépendance élevé ou pas, peu importe, chacun fait ce qu'il peut.
J'ai rencontré il y a 2 ans, en Dordogne, dans la vallée proche de Kagyu Ling, le plus grand centre bouddhiste européen, en me promenant dans la montagne, des ermites qui vivaient dans les bois, sans électricité, dans des cabanes sommaires, en faisant pousser quelques légumes, et en se lavant dans la rivière. Pour eux, jamais question de discuter de savoir s'ils étaient 100% autonomes ou pas, car ce serait une discussion matérialiste aberrante et inutile, infantile, ce serait rester dans le Système, et tomber dans son piège, justement !
Non, leur préoccupation était d'incarner la Lumière en eux, sans polluer le monde, ok, mais le but était spirituel, ainsi, leur innocence d'âme se répandrait bien plus efficacement dans le monde, que de collectionner extérieurement un grand nombre de vies "à l'écart".
Ce qui m'embête un peu dans la vidéo, c'est que j'ai l'impression qu'on reste intérieurement un peu dans le Système en ne voulant changer les choses qu'extérieurement. Alors, tout ça va se développer, certes, mais si le but ne devient jamais spirituel, ça capotera, comme toutes les révolutions matérielles, à mon avis.
Et puis des révolutionnaires matérialistes pourront trouver que partir à l'écart, c'est continuer l'individualisme du Système, au lieu de faire des luttes collectives sociales et politiques. Un communiste à l'ancienne, genre Georges Marchais, gueulerait tout de suite en voyant la vidéo, l'oeil exorbité, avec l'accent viril et la voix chevrotante :
"Qu'est ce que c'est que ça ?? Bien sur que le capitalisme détruit le monde ! Mais voyons, il faut lutter pour aller chercher le changement ! Il faut aller chercher Giscard, Chirac, les banquiers, par la peau des fesses, et les remplacer par des gens corrects ! Qu'est ce qu'ils font ces jeunes, là, à squatter des immeubles ?? ils croient que ça va changer le monde ?? Mais ils sont naifs, ma parole ! Dès que ça dérangera le Capital, ils seront mis dehors et il n'en restera rien ! Ils n'ont rien compris au cynisme du grand capital, ce sont des enfants, et relativement lâches de surcroit ! Les classes populaires doivent lutter collectivement, pour que le résultat soit pérenne, voyons ! Sans lutte, le Capital n'abandonnera aucune de ses prérogatives, aucune !".
Ce n'est pas mon option, car je préfère agir par le biais d'une démarche spirituelle, mais il me plait de l'imaginer dire ça, car il n'aurait pas si tort que ça, quand même, hein...
Je dirais même que ce n'est pas incompatible avec une démarche spirituelle, si demain, les gens en ont marre des Macron et autres politiques libéraux qui saccagent ce monde, je descendrais dans la rue aussi. Je n'enverrais en aucun cas des pavés sur la tête de policiers, mais lutterais matériellement tant que ça restera dans le cadre du respect strict et total de la vie d'autrui. Sans ce respect, je n'y participerais plus, c'est évident, j'ai peu de gout pour le n'importe quoi. Les guignoleries matérialistes de 68, très peu pour moi.
Quand la violence parait indispensable, il faut tout arrêter, s'éloigner, méditer, prier fortement, et la solution autre arrive. Les gens qui ne connaissent pas ça, sont ceux qui n'ont pas essayé, ou pas assez sincèrement. (la tiédeur ne donne pas grand chose, évidemment, c'est le Feu qui connecte).
En conclusion, je vais répondre à la question de savoir si on peut vivre à l'écart.
Tout dépend de ce que la vie nous permet, quel est notre karma, et pourquoi on le fait, et jusqu'où on est prêt à aller.
En France, le Système pourra facilement interdire les fameuses maisonnettes des bois à 15000 euros, pour protéger "le secteur du bâtiment", comme ils disent, le même système pourra jouer sur les obligations sociales vis à vis des enfants, etc, donc en France, c'est possible, mais... c'est emmerdant. Surtout avec les normes de plus en plus obligatoires, nombreuses et infantilisantes.
Ailleurs, c'est différent.
En Inde, il y a Auroville.
J'ai connu un ashram hindou en Inde où on m'a proposé de rester à vie, en vivant collectivement. Et en aidant les miséreux.
A la frontière du Tibet et de l'Inde, il y a des monastères bouddhistes qui vous accueillent les bras ouverts, des moines au sourire d'une autre planète, ils vous serrent dans les bras et vous sentez tout l'amour du monde, et ils adorent si on reste le plus longtemps possible, ils présentent leurs médecins pour rassurer, présentent leurs plantations et proposent au visiteur intéressé par une vie spirituelle de rester là définitivement.
Ainsi, tout est possible, je ne vois pas de limite, sinon celles que l'on s'impose à soi-même.
En revanche, si on n'agit jamais pour les miséreux, et jamais dans un but spirituel, on peut faire ce qu'on veut, même si on est des milliards à vivre à l'écart, ça capotera. Ainsi va le vide du matérialisme philosophique, et ainsi disparaissent les civilisations.
Car le seul problème est toujours le même, et aucune gesticulation moderne et aucune tentative hypocrite de compliquer les choses n'y changera rien : aller vers la Transcendance, partager ses richesses avec autrui et soulager la misère d'autrui est absolument indispensable, sinon, on aura la guerre, la pollution, toutes les saloperies imaginables, et ce, quels que soient nos philos tarabiscottées inutiles qu'on défendra.
Il n'y a pas de Macron, pas de Capital, pas de pollution, rien, c'est de la fumée, des miroirs pour nous faire voir que nos comportements sont faux. Si on partage tout, c'est Dieu qui s'occupe de changer les Macron, Système, et cie.
On peut vérifier ça individuellement, dans nos vies, et une fois que la chose est comprise, tenter de l'appliquer collectivement.
En dehors de ça, à mon avis, c'est la fin de civilisation.
Bonnes fêtes à tous.
Ananda- Messages : 51
Re: Peut-ont vivre hors du système
Bravo pour cette belle analyse tenant compte de toutes les facettes du problème, y compris spirituelles.
Confucius- Modérateur
- Messages : 552
Re: Peut-ont vivre hors du système
Excellente analyse! Si le monde pouvait adhérer à ce genre de discours. Mais je me pose la question de tous ces forums, où il y a beaucoups de très bonnes idées qui malheureusement restent dans l'ombre. Nous sommes dans un monde individualiste et la solidarité se meurt.
Invité- Invité
Re: Peut-ont vivre hors du système
Les derniers forums peinent à survivre. Beaucoup d’entre eux finissent par fermer car les reseaux sociaux font en sorte d’être attractifs que des grands supermarché ou l’on trouve de tout au même endroit. Mais dans la pratique les gens sont tellement abassourdis par les nombreux posts et notifications en tout genre, qu’ils sont sans cesse happés et retenus au point de se vider de leur energie. Du coup ils ne font que mettre des like et ne communiquent quasiement plus. Au final on assiste à un appauvrissement intellectuel et un formatage généralisé. Rien à voir avec l’ambiance que l’on trouve sur des petites plateformes d’échange indépendantes comme notre forum. Ici on prend le temps et les sujets sont choisis en fonction de thématiques bien précises et invitent à la reflexion plutôt que saturer d’informations.
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